Psychothérapeute à La Réunion : thérapie à domicile / téléconsultation

Déscolarisation et décrochage scolaire

Votre enfant est déscolarisé ? Est-ce que cet acte est lié à son mal-être?

Le décrochage scolaire se décline a plusieurs niveaux…

Les causes du décrochage sont généralement multiples et la conséquence d’une problématique sous-jacente. La lutte contre le décrochage nécessite l’intervention de nombreux acteurs.

Qu’est-ce que le décrochage scolaire? 

 

Les jeunes qui décrochent rencontrent des difficultés liées à leur insertion professionnelle et sociale.

Pour rappel, un décrocheur est : Un jeune de plus de 16 ans, ayant quitté le système de formation initiale sans avoir obtenu un diplôme national, une certification ou un titre professionnel enregistré et classé au Répertoire national des certifications professionnelles.

Le processus du décrochage est multifactoriel ( santé, social, familial, médical, éducatif, territorial, psychologique…). Cependant, avec le recul acquis, nous pouvons faire le lien avec les difficultés scolaires ( difficultés rencontrées dès les petites classes), le mal-être personnel, le harcèlement scolaire et les problèmes d’orientation par défaut et/ou subie qui sont également l’une des sources du décrochage.

Avec l’échec scolaire, l’image de soi est détériorée à des degrés plus ou moins graves suites aux jugements négatifs.  Or il faut prendre du temps pour étudier le processus de désaffiliation scolaire avec le jeune afin de découvrir :  Qu’est-ce qui pousse le jeune à mettre fin à son programme d’étude ? Est-ce une problématique personnelle, professionnelle ou familiale ?

Un accompagnement psychologique se fait en plusieurs étapes :

  • Phase 1 : construction de l’alliance thérapeutique et évaluation de la situation
  • Phase 2 : travail sur la problématique professionnelle et les problématiques associées auprès du jeune
  • Phase 3 : soutien à la parentalité et séance familiale si la famille l’accepte

Pourquoi une psychothérapie peut aider un enfant déscolarisé ?

 

Les jeunes et leur famille demandent avant tout une aide pour une problématique professionnelle. D’où découle généralement une problématique familiale et/ou personnelle.

Les jeunes sont le plus souvent en demande d’aborder l’extériorisation des émotions, d’apprendre à se connaitre, de se fixer un objectif/projet de vie, de savoir résoudre un problème et d’avoir une pensée objective.

Le suivi psychologique a pour but de :

  • Offrir un espace d’écoute non-jugeant et sans attentes
  • Accompagner le jeune dans l’extériorisation de sa souffrance
  • L’accompagner à établir son projet professionnel à partir de sa personnalité
  • L’aider à établir un projet de vie d’après ses envies et ses besoins
  • L’encourager afin qu’il prenne conscience de sa progression et de son évolution
  • Le prendre en considération
  • Renforcer ses compétences psycho-sociales

Les séances permettent aux jeunes de se recentrer sur eux-mêmes afin de découvrir qu’ils ont les réponses. Beaucoup de jeunes sont perdus au début de leur parcours d’accompagnement. Les séances psychologiques leur permettent de se redécouvrir et de comprendre qu’ils ont des envies et des besoins. Nous travaillons systématiquement sur l’estime de soi et les projets futurs.

Une fois que les jeunes ont une meilleure connaissance d’eux-mêmes et qu’ils ont réglés leur problématique personnelle, il est plus facile de les accompagner vers une voie professionnelle qui leur correspondra. N’oublions pas qu’une majorité de décrocheurs ont arrêté leur formation parce qu’elle ne leur correspondait pas.

Il y a aussi des jeunes qui se connaissent suffisamment mais dont les problématiques vont être familiales et personnelles. Il est aussi possible de travailler la problématique avec sa famille si le jeune le souhaite. La difficulté d’entrer dans les apprentissages peut être dû à des factures personnelles (situations particulières) que nous devons prendre en compte.

Chaque jeune est singulier et va venir travailler une problématique propre à son histoire en psychothérapie.

S’inspirant de la « psycho-pédagogie », le but est de montrer aux jeunes qu’ils peuvent comprendre et apprendre par eux-mêmes. En quelque sorte, qu’un jeune doit développer ses connaissances sur lui-même pour réussir ses projets. Nous ne sommes pas là pour le juger, lui donner des notes ou lui dire ses échecs. Nous sommes là pour souligner ses capacités.

Les capacités les plus travaillées en psychothérapie demeurent la communication (ce sont souvent des jeunes qui se sont fermés sur eux-mêmes) et la connaissance de soi-même (ils ne savent pas qui ils sont, ni ce qu’ils veulent). Les jeunes en faillite scolaire sont capables de se « réanimer » si nous les stimulons positivement. Si au contraire, nous les laissons évoluer sans intervenir, leurs performances vont se dégrader et laisser place à un sentiment dépressif.

D’autant qu’ils sont, à la base, potentiellement vulnérables sur divers points :

  • Facteurs familiaux : difficultés relationnelles intra-familiale, transmission intergénérationnelle comportementale….
  • Facteurs psychologiques : Estime et confiance en soi, impulsivité, anxiété, personnalité non construite, troubles du comportement…
  • Facteurs socio-économiques : Redoublement, filière pro-subie, décrochage, facteurs de stress, sentiment d’échec
  • Facteurs physiologiques : cerveau en maturation, puberté…
  • Facteurs sociétales : sentiment d’appartenance à un groupe, domination du présent en non projection au futur…

Or à ce stade de notre intervention, un jeune est plein de possibilités et de potentialités. Il a besoin que nous lui apprenions à se mettre en avant afin de se prouver a lui-même qu’il n’est pas qu’un « bon à rien » comme l’a récemment souligné une jeune femme durant sa psychothérapie.

Cet accompagnement psychologique sert à aider le jeune :

  • à comprendre qui il est
  • à déterminer ce qu’il veut faire
  • à accepter ce qu’il peut faire et ce qui est accessible à ses capacités.

Une fois que le jeune reprend confiance dans ses capacités, il peut réussir à se projeter et retrouver du plaisir à penser. Progressivement, il quitte son inhibition pour engager d’autres types de relations avec l’extérieur. Cette relation différente des relations rencontrées peut dénouer ses compulsions à répétition d’échec.

La possibilité d’un suivi psychologique familial

 

Lorsqu’un jeune est suivi en entretien psychologique, j’essaye de rencontrer la famille. Cette séance n’est pas une obligation. Cependant durant les premiers entretiens individuels, il est fréquent de voir également la problématique des conflits familiaux ressortir.

Avec les familles, le psychothérapeute cherche avant tout à recréer une harmonie familiale. Nous allons aussi établir ensemble les impacts que la déscolarisation a sur la famille et sur leur manière d’aborder ce sujet (leur représentation, leurs désirs, leurs frustrations, leur soutien envers leur enfant…).

Les impacts de la déscolarisation sont donc abordés avec le jeune comme sa famille. On dénombre 4 impacts :

  • L’impact familial (modifications des relations, du rythme de vie)
  • L’impact psychologique (image de soi, confiance en soi, regard des autres, vécu de la situation…)
  • L’impact financier (dépenses supplémentaires, refus d’emploi…)
  • L’impact éducatif (exclusion, non prise en charge…).

Souvent nous remarquons, que les familles sont en perte de motivation car ils ne savent pas que faire pour aider leur enfant. Nous leur offrons un espace de parole pour extérioriser cela, régler leur conflit, leur montrer qu’ils sont soutenus et réussir à les redynamiser. N’oublions pas que le premier partenaire de la réussite éducative est la famille !

La famille doit garder un rôle dans le processus d’évolution du jeune afin de ne pas le rejeter.

L’intervention d’un psychothérapeute permet d’aider le jeune et sa famille à acquérir des compétences afin de mieux gérer la déscolarisation, les impacts sur la vie personnelle et familiale au quotidien. L’objectif étant d’aider le jeune à se construire un avenir, en prenant en compte sa demande et sa personnalité.

Nous ne sommes pas là pour culpabiliser les parents mais plutôt pour engager une collaboration étroite avec la famille. Sans ce « partenariat familial », le travail avec le jeune peut devenir un échec !

Il s’agit aussi de prendre en compte le mal-être familial. Les parents allant mal, ils ne peuvent pas être dans une attitude parentale positive. En offrant la parole à chaque membre de la famille, nous permettons à cette douleur de sortir. C’est déjà un grand pas car ce travail a pour but de revaloriser les parents auprès de l’enfant pour favoriser un échange réciproque.

Comment se déroule les séances avec un psychothérapeute ?

 

Les séances de psychothérapie se font au domicile du jeune ou en téléconsultation.

Les séances ne seront jamais les mêmes d’une personne à l’autre : nous nous adaptons à la singularité de la personne.

La durée d’un suivi n’est jamais fixée à l’avance. Si le jeune souhaite être suivi durant une ou deux séances cela est possible. S’il a besoin d’un suivi plus long, c’est possible également. Les séances auront lieu une à deux fois par mois.

Quelques informations… sur les dispositifs d’aide : 

Les dispositifs liés aux enseignements du secondaire : 

  • les dispositifs d’orientation ( parcours avenir / parcours d’éducation artistique et culturelle / parcours éducation à la santé / parcours citoyen
  • le dispositif MODAL ( période d’immersion en milieu professionnel et temps d’enseignement)
  • orientation possible vers école de la deuxième chance, RSMA, Académie des Dalons, AFPAR, Cnarm etc…
  • le droit au retour en formation initiale ( DARFI) : dispositif ma seconde chance avec le CIO, MLDS, Mission locale
  • le réseau FOQUALE ( pour une reprise de formation initiale ou pro ou une mission de service civique en lien avec la DJSCS)

Les dispositifs liés à l’enseignement supérieur : 

  •  l’opération Rebondir
  • la réorientation en fin de premier semestre de licence 1
  • le dispositif d’allégement de scolarité le CPESIP ( cycle préparatoire aux études supérieur et à l’insertion professionnelle)
  • le PESSIP ( préparation aux études supérieures scientifiques et à l’insertion professionnelle)
  • les entretiens avec les conseillers d’orientation psychologues ( COPSY)